L’abeille, une pollinisatrice, partenaire indispensable de l’humanité
Il existe de nombreuses espèces d’abeilles différentes. La plus connue est l’abeille domestique (Apis Mellifera) qui produit le miel que nous mangeons mais il existe également plus de 7 000 espèces d’abeilles sauvages. Toutes ces abeilles assurent un rôle indispensable sur notre planète.Elles assurent un service de pollinisation des fleurs. Le pollen est l’élément masculin de reproduction indispensable à la production des fruits et des graines. Ainsi, en butinant les fleurs pour récolter le pollen, les abeilles transportent celui-ci.
L’abeille est en danger
La population des abeilles ne cesse de diminuer. A notre niveau, on observe, ici ou là, de très forts niveaux de mortalité hivernale. L’automne 2017 a été redoutable, certains apiculteurs ont perdu 100% de leurs abeilles.
La première cause avancée réside dans les pratiques agricoles et particulièrement dans l’utilisation des pesticides de synthèse. L’utilisation de produits chimiques de synthèse est destinée à se protéger des insectes appréhendés indistinctement comme des ravageurs. Le bénéfice escompté sera un gain de productivité qui permettra au consommateur d’acheter à moindre coût. L’économie réalisée ici aura ailleurs des effets catastrophiques.
D’autres facteurs sont probablement en cause tels que :
- le réchauffement climatique accéléré par la production toujours croissante de CO2 qui influe sur les périodes de floraison et donc de production alimentaire pour l’abeille. Des périodes de sécheresse s’installent en cours d’été, aucune nourriture naturelle n’est plus alors disponible…
- la fragilisation de l’abeille ou plutôt son inadaptation croissante à notre environnement. L’abeille noire, notre abeille locale endémique, trop peu productive, a été évincée ou, au mieux, elle se retrouve hybridée ici ou là. Elle a subi l’importation massive d’abeilles étrangères plus productives dont les mâles ont fécondé les reines noires.
- la pression de ravageurs tels que la varroa destructor, présent dans nos ruches depuis une trentaine d’années. Les moyens de lutte contre cet acarien seront différents selon que l’apiculteur pratique une apiculture biologique ou non. L’arrivée du frelon asiatique entraîne des difficultés supplémentaires.
La disparition de l’abeille est peu perceptible. Certains observent toutefois le silence de mort qui peut régner dans la plupart des vergers désertés par les oiseaux, faute de nourriture… d’autres observent un recul de la biodiversité, des espèces florales semblent disparaître… ou constatent qu’il n’est plus nécessaire de nettoyer son pare-brise après un long voyage en voiture…
Les conséquences possibles du déclin de l’abeille
Le déclin de l’abeille, c’est la disparition d’un modèle organisationnel et sociétal qui n’a pas encore partagé tous ses secrets.
C’est faute de pollinisation, la disparition de nombreux fruits et légumes des petits potagers de nos campagnes.
C’est l’accroissement de notre dépendance à la science et à l’industrie qui devront trouver des solutions concrètes pour produire du miel en usine, pour assurer la pollinisation chimique des vergers… donc beaucoup d’énergie, beaucoup de CO2…
Ce serait probablement un recul de la biodiversité lié à la disparition de nombreuses espèces végétales et ensuite animales (parce que tout est lié).
L’abeille est présentée par l’Unaf comme une sentinelle de l’environnement. A l’instar de la coccinelle, elle est pourvue d’une forte sensibilité : sa présence, son développement, sa disparition sont autant de symptômes de l’évolution de notre environnement.